jeudi 6 septembre 2007

11 - THIANFARA

Thianfara fut notre seule sortie, mais ô combien inoubliable ! Le village de Thianfara se situe à 120 km au Sud-Ouest de Tambacounda, en Haute Casamance, en direction de Ziguinchor, dans la Province de Velingara (voir carte dans panneau 2). Thianfara est aussi le village natal de Tidiane Baldé, directeur de l'école maternelle. Didier, qui connaissait le village depuis quelques années et au sein duquel il a noué de fortes relations, souhaitait nous emmener à la découverte de ce village si différent de la ville et si proche des images que l'on peut avoir en tête. Ce fut pour tout le monde une expérience émouvante tant le moment fut intense. La cérémonie d'accueil, les offrandes, les chants et danses des femmes....tant de générosité sincère qui remua les coeurs et offrit une autre vision de l'Afrique.

"Sous un beau fromager, les villageois sont réunis, sur une table, deux calebasses contenant les offrandes de bienvenue : maïs, coton et poupée de chiffon. Il y a même une sono ! Pourtant, dans le village, il n’y a ni eau ni électricité ! Beaucoup d’enfants et de femmes. On est pris d’émotion, ça se lit sur les visages, on a les yeux écarquillés et l’envie de tout sentir, de tout fixer dans la mémoire : la couleur des pagnes, les regards pétillants ou interrogateurs, les rythmes et les voix, l’harmonie des corps qui se laissent aller à la danse. Très vite, les uns après les autres, on se laissera emporter par l’enthousiasme et chacun se mêlera à la foule des danseurs, un sourire béat aux bords des lèvres…" Sylviane
« Tout le village s’est déplacé pour nous accueillir en chantant des chansons peulh et jouant de la musique. Ca a été un moment magique où je me sentais un peu mal a l’aise quand même puisque nous étions assis sur des chaises alors que les femmes dansaient…C’est pourquoi nous avons tous pris notre courage à deux mains et sommes allés danser avec tout le monde. » Valentin

« Thianfara est le village africain par excellence. Une superbe fête nous attendait (…) Quand les reportages sur ARTE passent, c’est pareil. Mais en mieux puisque nous y sommes. Je veux dire par-là, que c’est magique et très folklorique. »
Léa
« On relativise sur notre vie et on prend conscience des problèmes des autres. » Laetitia
« Franchement je ne sais pas si à leur place j’aurais autant de courage. » Léa
« Les gens sont aimables et réellement intéressés par ce que nous leur disons, ou tout simplement pour savoir si nous avions bien dormi… » Léa
« Ils sont contents lorsqu'on leur donne une bouteille d’eau vide. Car chaque chose est importante en Afrique. » Léa
« Dire bonjour et discuter avec le premier venu, c'est vraiment quelque chose que j'ai adoré. Au début, j'étais moyennement à l'aise pour parler, mais quelques jours m'ont finalement suffis pour me fondre dans ce milieu chaleureux, en fait on devient très rapidement ami avec tout le monde. » Guilhem
« Les femmes sont relativement soumises, cependant, elles le savent, elles en sont conscientes. Tout d’abord elles sont soumises à la polygamie de leurs époux, ce qui est souvent dur pour elles car ce n’est que très rarement qu’elles s’entendent avec leurs co-épouses. Elles ont beaucoup de tâches à accomplir comparativement à l’homme, qui ne travaille pas forcément tout le temps. Dans le couple, elles ne décident presque rien, une femme nous a dit que lorsque qu’ils font baptiser l’enfant, la femme demande à son mari : « Quel prénom as-tu choisi pour ton fils ? ». Si elle veut pouvoir le choisir, elle doit lui demander son autorisation, ce n’est pas une décision prise en commun. » Laetitia

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